À partir du 1er octobre 2025, le Japon a mis en place de nouvelles règles pour encadrer l’utilisation et la conversion des permis de conduire étrangers. Ces modifications visent à renforcer la sécurité routière et à limiter les abus liés à l’utilisation de permis obtenus à l’étranger.
Il y a eu plusieurs accidents récemment commis par des étrangers sur les routes japonaises.
Un Chinois a été arrêté en mai 2025 pour un délit de fuite présumé ayant blessé quatre élèves d'une école primaire dans la préfecture de Saitama. Dans un autre cas, un Péruvien a été arrêté pour avoir prétendument roulé à contresens sur l'autoroute Shin-Meishin, dans la préfecture de Mie, percutant plusieurs véhicules et prenant la fuite.
Ce qui reste inchangé pour les touristes qui veulent conduire au Japon
Les visiteurs temporaires (touristes ou séjours de courte durée) pourront toujours conduire au Japon dans les mêmes conditions qu’auparavant :
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Les ressortissants de certains pays (France, Allemagne, Suisse, Belgique, Monaco, Taïwan) pourront utiliser leur permis national accompagné d’une traduction officielle en japonais délivrée par le JAF (Japan Automobile Federation) ou leur ambassade/consulat.
• Tous les autres étrangers devront présenter un Permis International (IDP) conforme à la Convention de Genève de 1949, en plus de leur permis national.
• Dans tous les cas, la validité est limitée à 1 an maximum après l’entrée sur le territoire japonais, ou jusqu’à expiration du permis national si plus court.
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Conclusion : pour les touristes, rien ne change après octobre 2025.
Ce qui a changé pour les résidents du Japon et la conversion de permis
Les plus grands changements concernent
la conversion de permis étranger en permis japonais (gaimen kirikae), nécessaire pour les résidents de longue durée.
1. Obligation de résidence
Dès le 1er octobre 2025, seuls les résidents officiels au Japon peuvent convertir leur permis.
Il faut
fournir un jūminhyō (certificat de résidence), document réservé aux personnes inscrites comme résidents au Japon.
Les séjours temporaires (touristes, étudiants de courte durée, travailleurs en visa court) ne peuvent donc plus demander de conversion.
2. Examen écrit renforcé
L’examen écrit passera de 10 à 50 questions.
Le taux de réussite requis augmentera de 70 % à 90 %.
Les questions seront plus pratiques, orientées vers des situations de conduite réelles au Japon.
3. Test pratique plus strict
Les critères d’évaluation lors de l’épreuve de conduite seront
uniformisés et durcis au niveau national.
Une
attention particulière sera portée au respect des arrêts obligatoires (passages piétons, voies ferrées, priorités) et à l’usage correct des clignotants.
Pourquoi ce changement de conditions pour conduire au Japon
Le gouvernement japonais souhaite :
1 - Renforcer la sécurité routière, en s’assurant que
les conducteurs étrangers connaissent bien les règles locales.
2 -
Eviter les fraudes, certains étrangers obtenant des permis à l’étranger uniquement pour contourner la difficulté d’obtenir un permis japonais
3 -
Standardiser la procédure, car jusqu’ici les conditions variaient selon les préfectures
